Atelier sur l’exploitation et
l’immigration
Le
capitalisme et les états ont trouvé dans la situation économique mondiale une
excuse pratique pour attaquer les travailleurs et intensifier l’exploitation.
D'autant plus que la crise est de leur propre fait et est juste une nouvelle
façon de maximiser les profits. La répression des immigrants, l’augmentation
des prix, le gèle des salaires, les licenciements massifs, la nouvelle
législation contre les droits des travailleurs proposée dans l’UE, les guerres
et la tendance à augmenter le nombre de centrales nucléaires ne sont rien de
plus que différents aspects d'une même offensive. Cette attaque est réalisée en
collaboration avec les partis politiques, les syndicats officiels, tous
complices devant cette situation.
Ceux qui
organise une résistance radicale face à cette situation, dont les anarchistes,
sont appelés "antisocial", ou même "terroristes" par les
gouvernements et les médias de masse, la fabrique d'opinions du système.
Les
membres des fédérations de l’IFA pensent que nous devons affronter cette
situation en se confrontant à tous ceux qui soutiennent ces attaques et en
renforçant l’auto-organisation des exploités et des oppressés.
Atelier sur le nationalisme.
L’attrait
pour le nationalisme est basé sur la confusion entre deux différentes tendances
:
·
Une affinité pour ce qui nous est familier. Ex : La
façon de communiquer avec ceux qui nous entour (pas seulement le langage mais
aussi l’accent, l’expression gestuelle, ...), les traditions et l’environnement
physique ..., en somme, l'attachement à l'environnement dans lequel nous
évoluons depuis notre enfance.
Et,
·
Le supposé besoin d’une autorité supérieure pour
contrôler la vie des gens. La croyance dans l’idée que sans le pouvoir d'un
curé, d'un roi, d'un politicien, les êtres humains s'entre-tueraient.
L’attrait pour le nationalisme s’effectue à la fois sur l'identification avec
le familier et les idées d’état-nation. De cette manière, quelque chose avec
laquelle les gens sont nés est transformée en un besoin pour eux d'institutions
autoritaires puissantes.
Historiquement, le nationalisme est une idéologie qui s’est développée en même
temps que les états modernes. Le symbolisme national, et le sentiment qu’il
produit, est utilisé pour justifier le contrôle étatique sur la propriété et le
contrôle militaire sur les mouvements de populations. Tout comme l’Eglise fît
au moyen-âge, l’idéologie nationaliste promeut une structure hiérarchique de
domination et encourage la répression criminelle au nom de la sécurité
intérieure. Le nationalisme est une construction sociale qui a toujours été
utilisée pour masquer les différences réelles dans une société de classes. Une
des conséquences du nationalisme est qu’il crée de la haine entre les gens et a
par conséquent été utilisé pour diviser le mouvement social international.
Comme par le passé, le nationalisme, le militarisme et le fascisme, sont encore
utilisés en tant qu'outil par le capital et l'état pour diviser les gens et
faire accepter l'ordre et la hiérarchie.
Aujourd’hui une énorme transformation économique et politique se profile à
l’horizon. Le capitalisme a besoin de mettre la main sur de nouveaux marchés et
de nouveaux territoires. La mondialisation crée un conflit entre les gros
blocs : les USA, la Chine, le Japon, l’Europe et l’Inde. Quand le conflit
économique n’est pas suffisant, les outils classiques du capitalismes sont
utilisés, tels que les guerres à l’extérieur et les guerres intérieures des
frontières. Les guerres à l’extérieures se déroulent aujourd'hui en Afghanistan
et en Iraq. Les guerres intérieures sont conduites par la police et les
services de répressions étatiques d’un côté, et d’un autre côté par les groupes
néo-fascistes et néo-nazis. Cela signifie souvent que les anarchistes se voient
dépenser beaucoup trop d'énergie dans les activités antifascistes. Nous
souffrons également des limites dans nos libertés et de la croissance de la
répression des mouvements sociaux. La situation est même plus sérieuse que par
le passé à cause du développement de nouvelles armes plus dangereuses et les
nouvelles technologies rendent la surveillance de nos activités plus facile.
Pour
faire face à cette situation, nous devons développer des solidarités pratiques,
renforcer et répandre les valeurs d’égalités. Il est nécessaire de continuer à
construire une culture libertaire et de propager les idées d’organisation
non-hiérarchique. Il est également important de renforcer la solidarité avec
nos camarades partout dans le monde. Dans certains pays la situation des
anarchistes est tellement critique que nous devons réfléchir à des stratégies
concrètes pour les aider.
Atelier sur la religion
L’anarchisme est athée. Le concept de Dieu est un concept autoritaire. Pour
cette raison nous rejetons à la fois les institutions et les croyances
religieuses. La religion pacifie la population en la décourageant de penser et
agir librement. De cette façon elle a été une forme de contrôle social à
travers l’histoire. Elle a été utilisée pour assister et maintenir
l’exploitation et le pouvoir.
La
religion c’est la guerre. La religion a été, et est encore, utilisée pour
justifier les actions les plus barbares des classes dirigeantes. Cela est rendu
possible en créant une structure morale à travers laquelle toute action, aussi
inhumaine qu'elle puisse être, peut-être justifiée grâce au recours à une
imaginaire notion de « bien ». Même si parfois la religion peut
apparaître comme une force de changement social radical, son succès lui
permettra de prendre la place de la structure qu’elle a détruite. De part sa
nature autoritaire, elle porte en elle les graines d’une oppression future.
Cela signifie que toute perspective qui cherche à justifier la vision d’une
société basée sur quelque chose d’extérieure à la vie des gens, leur expérience
et leur connaissance, devra être confronté à notre propre vision et combattue.
Les comptes-rendus suivants sont des
contributions importantes mais partielles. Elles sont une invitation à
continuer la discussion sur des problèmes que nous n'abordons pas toujours.
Atelier sur le genre, la sexualité et
l’anarcha-féminisme
Participants :
Militants d'Italie, Espagne, Belarus, Pologne, France et Suisse.
L’atelier
commence par la lecture de FA (France) du texte préparé par la FdA (Suisse/Allemagne),
absente lors du congrès. La plupart des participants n’eurent pas le temps de
lire le texte avant l’atelier. Le texte espagnol sur l’anarcha-féminisme fût
également lu. Les deux textes nécessitèrent d’être traduit en plusieurs
langues. La traduction pris plus de la moitié du temps impartit pour l’atelier.
Il y eut
une discussion sur le droit à l’avortement et l’ordre moral en Pologne.
Les
camarades bélarussiens demandèrent que le groupe travaille sur l'établissement
d'actions concrètes potentielles car nous passions trop de temps à parler de
choses qui faisaient déjà consensus. La réponse générale fût que le sexisme et
le patriarcat ne sont pas toujours combattus par tous les camarades et toutes
les fédérations. Aussi il est important pour nous de continuer à discuter et à
être préparer à travailler contre ces tendances dans nos propres fédérations.
Nous avons
réalisé que nous étions peu conscients des réalités du patriarcat dans nos
différents pays. Bien que les femmes sont généralement considérées d'une façon
ou d'une autre comme dominées par les hommes dans le monde entier, nous n'avons
pas d'informations précises sur les types et degrés de violences sexistes que
les femmes subissent dans les différents pays (droit à l’avortement, standards
de beauté, rôles familiaux qui commencent à être de plus en plus politiquement
chargé, influence de la religion et de l’ordre moral, ...).
De plus
nous ne sommes pas très au fait des différentes actions entreprises par les
anarchistes dans les différents pays où sont présentes les fédérations de
l’IFA.
L’atelier a
proposé le texte suivant lors du congrès (qui fut accepté avec un amendement
par l’AF (Royaume-Uni)) :
– La commission n’a pas discuté d'un sujet précis
pendant cet atelier, mais nous avons réalisé que le féminisme a poussé des
hommes à changer leurs comportements envers les femmes. Nous sommes très
éloignés d'une totale émancipation des hommes et des femmes par rapport au
patriarcat/sexisme.
– Nous avons réalisés que nous ne sommes pas
familiarisés avec les réalités du patriarcat et ses conséquences sur les
populations des différents pays, ce qui explique pourquoi nous ne pouvons
aboutir à une analyse commune. Pendant l'atelier nous avons pris conscience du
besoin d’effectuer une analyse par chaque fédération.
– Nous sommes tous d’accord qu’il faut en finir avec
le patriarcat ; quoiqu’il en soit la lutte existe à la fois sur un plan social
(capitalisme, état, religion) et sur un plan individuel.
La
commission a proposé que chaque fédération écrive un court document sur les
aspects suivants :
– L’état du patriarcat et de la sexualité dans chaque
pays (par exemple : pourquoi il a-t-il plus d’hommes que de femmes,
pourquoi les hommes parlent-ils plus que les femmes, ...)
– Les luttes anarcha-féministes dans chaque pays.
– Les causes du patriarcat et de la discrimination
sexuelle
Nous proposons que ces documents soient distribués
parmi les membres de l’IFA avant le prochain congrès en 2012 afin de permettre
plus efficacement à la commission anarcha-féministe d’aboutir à une analyse
commune lors du congrès.
Atelier sur l’environnement
En 2008 le
fait d'une crise environnementale global est largement accepté. Le système
capitaliste tente de créer un consensus autour du « développement
durable » et suggère de fausses solutions technologiques. Pour faire face
à cette crise mondiale la résistance commence à s’organiser au cœur des
populations qui se tournent vers l'action directe. Impliqués dans ces luttes,
les anarchistes essayent de les replacer dans un contexte plus large. La crise
actuelle remet en cause le dorme de la croissance et le productivisme qui
l’accompagne. Une croissance infinie dans un monde fini étant impossible, la
décroissance est inévitable.
Dans un
système capitaliste cela ne peut être réaliser qu’au travers d’un système
autoritaire nous conduisant à un « éco fascisme ». Pour les
anarchistes la décroissance ne signifie pas empêcher les populations qui
souffrent de sortir de la misère. Le concept de décroissance ne peut être
limité au niveau individuel, les choix de chacun étant déterminés à la source
par les états au service du capital. A la place, les anarchistes voient la
décroissance comme un changement radical, une double révolution : sociale
et écologique. Elle doit se basée sur l’expropriation des moyens de production
et la redistribution des richesses. Afin que la révolution aboutisse, il est
nécessaire que chacun participe à la vie collective, permise par la réduction
du temps de travail.
La
limitation de l’activité humaine aux limites des capacités de la planète peut
ne peut que venir des individus eux-mêmes, auto-organisés et librement fédérés.
C’est le projet d’une société libertaire.
Atelier sur l’éducation
Nous
avons commencé par discuter de la situation dans les pays de plusieurs
camarades. Il y avait des camarades représentants le France, l’Italie, les
Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Espagne. Bien que de nombreux et différents
problèmes existent, nous sentîmes que certains étaient communs à nous tous. Un
exemple est la façon dont chaque matière est découpée, et un autre est
l'opposition passer un examen/apprendre. La situation économique précaire des
travailleurs de l’éducation est aussi apparue comme un problème commun à nos
pays. Nous appréhendâmes également le fait que l’aide financière étatique vers
les écoles privées augmentait le fossé entre riches et pauvres. Ceci est
particulièrement un problème en Espagne et en Italie.
Nous
avons ensuite discuté de ce que nous pouvions faire en tant que libertaires.
Nous avons identifié trois façons pour les anarchistes d’avoir un impact :
·
A l’intérieur des établissements. Ex : le réseau
d’éducation coopératif fonctionnant en France et en Italie.
·
A l’extérieur des établissements. Ex : Les
camarades de Carrare conduisent des ateliers avec les enfants locaux et
travaillent avec les communautés Roms.
·
Tenter de construire des écoles libertaires en
Espagne, France, Italie.
Pour
conclure, nous devons combattre la façon dont le système éducatif traite les
personnes comme des machines. Pour permettre cela nous devons renforcer les
liens entre les différents pays et prendre un rôle actif dans la lutte contre
le système, et travailler doucement vers les objectifs d’une éducation
libertaire autonome et autogérée pour tous.